Vous n’avez pas obtenu le bac ? Pas de panique ! Le diplôme n’est pas indispensable pour trouver du travail. En réalité, plus que le précieux sésame, c’est une qualification professionnelle qui est requise et qui fera la différence auprès d’un employeur. Tour d’horizon des métiers et des secteurs qui vous restent accessibles.
Premier réflexe à avoir en cas d’échec au bac : vous représenter à l’examen. Le redoublement est un droit. Il existe aussi des possibilités de poursuites d’études dans l’enseignement supérieur sans être titulaire du baccalauréat.
Mais surtout, sachez qu’il est malgré tout possible d’exercer des métiers sans le bac. « La vente, l’entretien et le BTP sont les trois secteurs qui proposent le plus d’offres d’emploi sans diplôme », remarque Stéphanie Delestre, dirigeante de Qapa.fr qui a passé en revue les 280.000 annonces sur son site.
Attention, pour autant, en 2015, un diplôme ou une qualification restent votre meilleure assurance contre le chômage. Près d’un jeune non diplômé sur deux est au chômage trois ans après être sorti du système éducatif, selon une récente étude du Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications). En revanche, les trois quarts des détenteurs d’un CAP (certificat d’aptitude professionnelle), d’un BEP (brevet d’études professionnelles) ou d’une mention complémentaire ont quant à eux trouvé un travail. De même, 80 % des jeunes ayant le bac, et rien que le bac, sont en situation d’emploi.
Ainsi, même si vous n’avez pas décroché le baccalauréat, formez-vous, qualifiez-vous et apprenez un métier ! C’est pourquoi, nous avons repéré 11 secteurs qui recrutent sans le bac, et que nous vous indiquons les formations à suivre pour y travailler.
Sommaire
#1. Ébéniste, bijoutier, costumier… : les métiers d’art
#2. Ouvrier agricole, pépiniériste, soigneur de chevaux… : les métiers de l’agriculture
#3. Artiste technicien du spectacle… : les métiers du cinéma, du théâtre et de la télévision
#4. Aide-soignant, ambulancier, auxiliaire de puériculture… : les métiers de la santé
#5. Auxiliaire de vie sociale, aide à domicile… : les métiers du soin et service à domicile
#6. Cuisinier, serveur, pâtissier, fromager… : les métiers de bouche
#7. Programmeur, développeur informatique… : les métiers du numérique
#8. Moniteur de sport, animateur… : les métiers du tourisme et des loisirs
#9. Vendeur en magasin, commercial terrain… : les metiers de la vente et du commerce
#10. Ouvrier du batiment, peintre, menuisier… : les métiers du BTP
#11. Agent militaire, magasinier, chauffeur… : les métiers de la défense
#1. Ébéniste, bijoutier, costumier… : les métiers d’art
À l’école BJOP (bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, des pierres et des perles), l’admission en CAP art et technique de la bijouterie-joaillerie se fait sur concours. // © BJOP
Le secteur
Ces professionnels sont les héritiers d’un savoir-faire forgé au fil des ans. « Vitrine d’excellence, ils contribuent au rayonnement de la France à l’étranger », souligne l’Institut national des métiers d’art, chargé de la promotion de ces professions par le ministère de l’Économie, qui a recensé 200 métiers d’art. Selon le Panorama des entreprises des métiers d’art en France (établi en 2009), la France compte plus de 38.000 entreprises des métiers d’art, avec un chiffre d’affaires qui s’élève à 8 milliards d’euros.
On trouve des professionnels dans la mode (plumassier, modiste), les arts du spectacle (perruquier, costumier), le cuir (gantier, fourreur), l’architecture (charpentier de marine, chaumier…), etc. La quasi-totalité des entreprises du secteur sont des PME (petites et moyennes entreprises) qui comptent moins de 250 salariés. Les domaines où elles sont le plus nombreuses sont le bois, le bijou, la mode et la pierre (plus de 3.000 entreprises dans chacun de ces secteurs). On y recense près de 60.000 salariés.
Les formations à suivre
Vous trouverez sur le site de l’Institut national des métiers d’art de nombreuses formations sans le bac. Ainsi, à Paris, des lycées professionnels proposent des formations réputées. C’est le cas par exemple du lycée Lucas-de-Nehou dans le Ve arrondissement. Cet établissement propose un CAP en arts et techniques du verre.
Pour sa part, le lycée Marie-Laurençin, situé dans le Xe arrondissement, propose un CAP métiers de la mode et le lycée Hector-Guimard un CAP de tailleur de pierre. En fourrure, le diplôme du secteur est le CAP fourrure, qui se prépare en apprentissage dans deux CFA (centres de formation d’apprentis) à Strasbourg et Lyon. Pour être sous statut scolaire, il faut se tourner vers le lycée Turquetil à Paris. Mais les élèves sont peu nombreux. « La fourrure n’a pas bonne presse et le fait que la formation débouche sur un CAP et non sur un bac pro rebute certains élèves et leurs parents. Pourtant, il y a des débouchés », regrette son proviseur.
#2. Ouvrier agricole, pépiniériste, soigneur de chevaux… : les métiers de l’agriculture
Les éleveurs recrutent de plus en plus de salariés. // © Sophie de Tarlé
Le secteur
Et si vous sautiez dans le foin à pieds joints ? « Le secteur de l’agriculture recrute 50.000 personnes chaque année, affirme Éric Maerten, rédacteur en chef du magazine ‘la France agricole’. Il existe une grande diversité de métiers, au niveau de plus en plus élevé, que ce soit dans la production ou le high-tech ». Et d’ajouter : « 93 % des diplômés issus d’une formation agricole trouvent un poste dès la fin de leurs études : c’est un record ! »
Les formations à suivre
« Aujourd’hui, le nombre d’exploitants agricoles diminue, mais l’emploi salarié augmente autant dans les exploitations que dans les services annexes, les fournisseurs et la vente de produits« , détaille Patrick Guès, des Maisons familiales et rurales, qui scolarisent 50.000 élèves de l’enseignement agricole dans 420 établissements. Pensez par exemple aux formations d’ouvrier viticole tractoriste, sur dix mois. L’agriculture, c’est aussi le métier de pépiniériste, soigneur de chevaux, bûcheron, travaux paysagers, vigne et vin. Vous trouverez de nombreuses formations sans le bac sur le site de l’Enseignement agricole.
#3. Artiste, technicien du spectacle… : les métiers du cinéma, du théâtre et de la télé
Les diplômés de l’AICOM se font embaucher dans les comédies musicales parisiennes. // © AICOM
Le secteur
Alain Delon, Fabrice Lucchini, Jamel Debouze, Gérard Depardieu, Vanessa Paradis… Dans le cinéma, le théâtre, la télévision et le spectacle, beaucoup de vedettes en tête d’affiche préfèrent le talent au diplôme. Ainsi, Jamel Debouze a abandonné un brevet force de vente pour se consacrer à sa vie d’artiste. Et Alain Delon avait opté pour un CAP boucher avant de se tourner vers le cinéma.
Dans ce secteur, les artistes et techniciens travaillent sous le statut d’intermittent du spectacle (106.000 personnes environ). Celui-ci permet de toucher des allocations chômage entre deux cachets. Le contrat à durée déterminée existe, mais il s’agit d’un CDDU (contrat à durée déterminée d’usage) qui permet d’enchaîner des contrats, en particulier dans les radios et les chaînes de télévision.
Les formations à suivre
Les écoles du spectacle exigent rarement le bac. Le Cours Florent, situé dans le XIXe arrondissement à Paris, propose une formation en trois ans pour devenir comédien, acteur pour le cinéma, pour la comédie musicale, ou musicien. Très prisée, la « classe libre » du Cours Florent est une formation en deux ans de haut niveau, accessible sur concours international. Pensez aussi à l’AICOM, une école privée parisienne entièrement dédiée à la comédie musicale. Celle-ci propose une formation complète de 25 à 30 heures par semaine en chant, danse et comédie. De nombreux jeunes artistes en sont issus, comme Gwendal Marimoutou qui joue dans de nombreuses comédies musicales.
Du côté des écoles publiques, le Conservatoire national supérieur d’art dramatique, à Paris, ou l’ENSATT (École nationale supérieur des arts et techniques du théâtre), à Lyon (69), exigent normalement le bac. Mais une dérogation est toujours possible. Pensez aussi au Conservatoire européen d’écriture audiovisuelle à Paris, qui accepte des candidats âgés de 20 à 40 ans, sans condition de diplôme, pour les former au métier de scénariste. Enfin, l’École de la Cité à Saint-Denis, créée par Luc Besson, recrute sur concours des jeunes, sans condition de diplôme, pour les former aux métiers du cinéma.
#4. Aide-soignant, ambulancier, auxiliaire de puériculture… : les métiers de la santé
Après trois ans d’expérience comme aide-soignant, il est possible de passer le concours d’infirmier. // © Phovoir
Le secteur
Les métiers de la santé recrutent. Et avec le vieillissement de la population, les hôpitaux cherchent des professionnels, que ce soit en France, mais aussi à l’étranger. Les métiers du secteur paramédical réclament un diplôme précis pour être exercés. Sur la trentaine de formations paramédicales, seules une douzaine sont accessibles sans le bac. En voici quelques-uns qui pourraient vous intéresser : aide-soignant, ambulancier, assistant dentaire, secrétaire médico-social, auxiliaire de puériculture…
Les formations à suivre
Ces formations sont très encadrées et réglementées. À titre d’exemple, pour devenir ambulancier, il faut obtenir un diplôme d’État d’ambulancier, une formation de dix-huit semaines dispensée dans des écoles agréées (près de 60 en France). Pour devenir assistante dentaire, il faudra suivre une formation en alternance à l’école (18 mois) et dans un cabinet de dentiste. Les écoles recrutent sur tests de culture générale, entretien de motivation et épreuves d’habilité manuelle. Quant au diplôme d’aide-soignant, la formation dure un an. Elle est accessible sur concours. Au bout de trois ans d’exercice, les aides-soignants peuvent passer le concours d’entrée en institut de formation en soins infirmiers.
#5. Auxiliaire de vie sociale, aide à domicile… : les métiers du soin et service à domicile
Le secteur
Le métier d’aide à domicile pourrait devenir le plus créateur d’emplois dans les années à venir : près de 160.000 postes sont attendus en plus des quelque 550.000 déjà existants. Le vieillissement de la population, le maintien à domicile des personnes âgées, la fragmentation des familles traditionnelles… autant de facteurs qui viennent accroître les besoins en spécialistes des soins et de l’aide aux plus fragiles. Un exemple : l’auxiliaire de vie sociale. Chargé du bien-être des personnes âgées ou handicapées, ce professionnel les aide dans les actes de la vie quotidienne et permet leur maintien à domicile.
Les formations à suivre
Le métier, jusque-là accessible sans diplôme, se professionnalise à la demande des différents employeurs (association d’aide à domicile, entreprises privées, centres communaux d’action sociale…). Mieux vaut passer le DEAVS (diplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale), un diplôme de niveau V qui se prépare en un an dans plus de 80 établissements. Le concours d’entrée est ouvert à tous les candidats âgés de 18 ans et plus et n’exige aucun niveau d’études préalable. Il consiste en une épreuve écrite d’1h30 sur un sujet d’actualité du secteur sanitaire et social et une épreuve orale de 20 minutes devant un jury d’admission.
#6. Cuisinier, serveur, boucher… : les métiers de bouche
Le secteur
Boucher, pâtissier, boulanger, cuisinier, serveur… les métiers de l’hôtellerie et de la restauration, et les métiers de bouche en général, recrutent. On recense aujourd’hui 330.000 personnes dans 90.000 commerces. Il y en a pour tous les goûts. Les bouchers, par exemple, sont très recherchés. Des artisans qui peuvent très bien gagner leur vie et créer rapidement leur entreprise après quelques années d’expérience. Car nombreux sont les commerçants qui cherchent des candidats pour assurer leur succession. Les boulangeries recrutent également, en France, mais aussi à l’étranger. Globalement, ces métiers qui contribuent au rayonnement de la France, permettent de voyager dans le monde entier.
Les formations à suivre
Pour exercer dans ce secteur, un CAP est souvent indispensable. Certains lycées sont particulièrement renommés comme l’École Ferrandi à Paris, qui propose des CAP dans différentes spécialités : boulanger, cuisinier, pâtissier, serveur, chocolatier-confiseur. Le CEFAA (Centre européen de formation en apprentissage et en alternance) de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, propose également de nombreux CAP entièrement en alternance grâce à leur réseau d’entreprises partenaires. De quoi se former pour travailler en cuisine, restaurant, café-brasserie… Il propose aussi des mentions complémentaires très prisées des professionnels : cuisinier en dessert, barman, traiteur, accueil-réception… « Si le jeune est motivé et sérieux, il n’aura aucun mal à trouver un emploi à l’issue de sa formation », affirme Frédéric Dupuis, formateur dans le domaine.
#7. Programmeur, développeur informatique… : les métiers du numérique
Xavier Niel, P-DG de Free a lancé l’école 42, une école de code informatique sans exigence de diplôme à l’entrée. // © C. Stromboni, mars 2013
Le secteur
La filière du numérique recrute et paie bien. La digitalisation de l’économie devrait créer 190.000 emplois d’ici 2022. Le Web compte à lui seul une quarantaine de métiers phares. Face à la pénurie de compétences, des écoles privées se sont créées à l’initiative d’entrepreneurs à succès.
Les formations à suivre
« On peut être en échec scolaire et pourtant correspondre à ce qui est un génie en informatique. On peut ne pas avoir le bac et pourtant devenir le développeur le plus brillant de sa génération« . C’est le credo de Xavier Niel, le P-DG de Free et fondateur de l’école d’informatique 42. Aucun diplôme requis pour y entrer mais une sélection impitoyable en deux temps : test en ligne puis mise en situation durant un mois à Paris sur des projets pour repérer les futurs petits génies de l’informatique.
De son côté, Simplon.co, une école basée à Montreuil (93), propose des formations intensives de six mois pour apprendre à créer des sites Web et développer des applis. Public prioritaire : les jeunes de moins de 25 ans non diplômés. Webforce3 propose, quant à elle, trois mois de formation intensive, toujours sans conditions de diplôme. Vous aurez 490 heures pour vous former au métier de développeur intégrateur Web. « Notre formation propose de devenir technicien du code », explique Alain Assouline, chef d’entreprise qui a lancé cette formation suite à une pénurie de talents dans son entreprise. Webforce3 organise plusieurs sessions par an à Paris, Nanterre (92) et bientôt Montpellier (34) et Bordeaux (33). Enfin l’IPI, école d’informatique du groupe IGS, propose de s’initier – même sans le bac – à l’informatique et au numérique.
#8. Moniteur sportif, animateur… : les métiers du tourisme et de l’animation
Sport, randonnée, animation… les métiers des loisirs exigent des diplômes pour exercer. // © iStockphoto
Le secteur
74,3 % des Français de 15 ans et plus sont partis en voyage au moins une fois en 2014. Et la France reste la première destination touristique du monde avec plus de 84 millions de touristes étrangers accueillis l’an dernier. Les métiers du tourisme, des loisirs et de l’animation sont donc une mine d’emplois à explorer.
Le tapis vert, la roulette et l’ambiance du casino vous démangent ? Le métier de croupier recrute sans le bac. Mais prière d’avoir de la mémoire, de faire preuve de logique et d’être doué en calcul mental pour réussir les tests d’aptitudes de Cerus, école qui délivre un diplôme officiel reconnu par l’État (niveau IV) au terme d’une formation de dix mois.
Vous êtes sportif et aimeriez vivre de votre passion ? Moniteur de ski ou d’équitation, professeur d’athlétisme ou de roller : un passeport est indispensable pour devenir moniteur sportif et exercer dans votre sport de prédilection.
Les formations à suivre
Le BEES (brevet d’État d’éducateur sportif) 1er degré est un diplôme de niveau IV accessible sans le bac. Les conditions d’accès : avoir 18 ans et un bon niveau de pratique sportive dans la discipline choisie !
Autre diplôme phare (de niveau IV lui aussi) : le BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse de l’éducation populaire et du sport). Il permet d’exercer les fonctions d’animateur ou moniteur sportif en collectivité locale, association sportive, camping et autres structures de vacances dans une trentaine de disciplines sportives.
Bon à savoir : l’UCPA (Union des centres sportifs de plein air), organisme de tourisme social pour les jeunes, est aussi un organisme de formation (UCPA formation), qui prépare à ces diplômes, ainsi qu’au fameux BAFA (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) ou encore au BAFD (brevet d’aptitude aux fonctions de directeur).
#9. Vendeur en magasin, commercial terrain… : les métiers de la vente et du commerce
Pour travailler dans la vente aux entreprises, le bac pro vente est un bon premier niveau de formation. // © Phovoir
Le secteur
Si vous avez le sens du contact et l’esprit de service, les métiers de la vente et du commerce peuvent vous plaire. Le secteur est porteur. Dans les dix ans à venir, 230.000 postes de vendeurs en magasin seront à pourvoir, ainsi que 190.000 postes de maîtrise des magasins et intermédiaires du commerce. Pourquoi pas vous ? Mais le bagout ne suffit plus pour faire un bon vendeur. Vendre s’apprend.
Les formations à suivre
Vous pouvez commencer par un CAP employé de commerce multi-spécialité ou CAP employé de vente spécialisé. Ce dernier compte de multiples options : produits alimentaires, librairie-papeterie-presse, produits d’équipements… N’oubliez pas la grande distribution (Auchan, Carrefour, Casino, Lidl…) qui recrute massivement des étudiants. Par exemple, Force U, l’école de formation des magasins U, propose des formations en alternance pour préparer un CAP employé de commerce multi-spécialisé, un CAP employé de vente spécialisé ou un CAP d’entreposage magasinage si vous êtes plus branché par la logistique que la vente. Dans la vente non sédentaire, 150.000 postes d’attachés commerciaux et de représentants sont aussi à pourvoir d’ici 2022.
#10. Ouvrier du bâtiment, peintre, menuisier… : les métiers du BTP
Le secteur
Le BTP recrute de 60.000 à 80.000 personnes par an. Et selon une enquête de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) sur les métiers en 2022, les jeunes ouvriers qualifiés du second œuvre du bâtiment devraient trouver facilement un emploi grâce au départ en retraite (plus de 2,6 % par an) de leurs aînés. Électricien, peintre ou menuisier… vous pouvez envisager l’avenir sereinement !
Les formations à suivre
Il est encore possible de travailler sans le moindre diplôme dans le BTP. Par exemple, comme manœuvre pour décharger ou porter du matériel. Postulez auprès d’une entreprise de votre département via les services emploi de la FFB (Fédération française du bâtiment). Prospectez aussi du côté des agences d’intérim.
Sachez néanmoins que 75% des travailleurs sur les chantiers sont des ouvriers qualifiés. Optez pour un CAP en apprentissage, qui reste un niveau de qualification recherché. Trente spécialités existent (couvreur, installateur thermique, maçon, plâtrier …).
« Après le brevet des collèges, j’ai préparé un BEP, puis un bac pro menuiserie au lycée privé Saint-Nicolas, rue de Vaugirard à Paris », explique Romain, aujourd’hui conducteur de travaux dans une PME du Val-de-Marne. Après son bac pro, le jeune homme a enchaîné avec une mention complémentaire. Cela lui a permis d’apprendre à gérer un budget et manager des personnes. Comme Romain, vous pouvez effectuer une belle carrière dans le secteur.
#11. Agent militaire, magasinier, chauffeur… : les métiers de la défense
L’armée de l’air recrute aussi à des niveaux inférieurs au bac. // © Marie-Anne Nourry.
Le secteur
« Engagez-vous » ! Avec ou sans qualification, les trois armes (terre, air, mer) recrutent dès 17 ans et demi. Sans diplôme préalable, vous pourrez exercer, à l’issue de la formation militaire, des métiers comme magasinier, chauffeur routier, agent de soutien ou équipier fusilier dans l’armée de l’air, qui recrute 2.000 jeunes par an. Si vous avez peur de vous tromper, l’armée de terre (10.000 recrutements de jeunes chaque année) propose d’opter pour le statut de volontaire qui vous donne un an de réflexion avant de vous engager plusieurs années sous l’uniforme. La marine recrute et forme quant à elle 3.000 jeunes chaque année.
Les formations à suivre
Un exemple : l’École des mousses recrute 180 jeunes après la classe de troisième. Ils y préparent un brevet élémentaire et peuvent ensuite s’engager comme matelot de la flotte pour quatre ans. Dans l’armée de terre, comme engagé volontaire sans le bac, vous recevrez une formation générale de 15 semaines sur les fondamentaux du métier de soldat, puis une formation spécialisée technique dans votre domaine d’emploi : combattant de l’infanterie, combattant du génie, combattant de l’artillerie.
Bien sûr, quelle que soit l’arme choisie, vous devrez jouir de vos droits civiques, avoir effectué la JDC (journée défense et citoyenneté), réussir des tests d’évaluation, et être déclaré apte physiquement et médicalement pour vous engager.