Il y a quelques mois, la saison des canneberges battait son plein, mais c’est dans le temps des Fêtes qu’on a l’habitude de les savourer.
Danielle Landreville dirige la ferme Mont Atoca, à Sainte-Mélanie, dans Lanaudière. La récolte de la dernière année s’est très bien déroulée.
«On a de la belle température et on a plusieurs variétés hâtives, donc la récolte est quand même assez avancée. Parce qu’une des difficultés qu’on a avec la récolte, c’est que, quand on s’approche de la mi-octobre, les risques de gel sont élevés. C’est une problématique», explique-t-elle.
La récolte de la canneberge se fait dans un champ inondé.
«On inonde le champ avec six pouces d’eau. On détache le fruit. Ensuite, on monte l’eau jusqu’à 18 pouces, juste en bas de nos genoux, puis, là, avec l’estacade, on est capable de rassembler, comme dans le champ ici, 200 000 livres de fruits, quatre personnes, en une heure», affirme-t-elle.
La période de récolte dure entre cinq et six semaines.
La culture de la canneberge au Québec est en croissance constante, d’année en année, faisant en sorte que le Québec est le deuxième producteur mondial.
«Ce qui fait que ça se développe tant, c’est que c’est un petit fruit qui est excellent pour la santé, plein de vitamine C et d’anthocyanidine, mais aussi, c’est un fruit qui est peu dispendieux, vu la mécanisation de la récolte avec toutes ses qualités», souligne Mme Landreville.
Elle confirme que c’est un fruit qui peut être mangé à l’année, qui est transformé, qui est consommé sec, qui peut être consommé en jus, qui peut être consommé de différentes façons.
Faire la culture de la canneberge nécessite des investissements majeurs. Ce n’est pas tout le monde qui peut s’improviser, du jour au lendemain, cueilleur de canneberges.
«Le bout financier est très élevé, dans la production de canneberges, parce que ce sont de très grosses infrastructures, puis il n’y a pas vraiment de fin, dépendamment de la façon dont on veut la faire. Mais c’est sûr et certain que, trouver de l’argent, je ne peux pas dire que c’est facile, mais la facilité d’accès au crédit est là. C’est vraiment de devenir un bon producteur, le défi», explique Evans Landreville-Nadeau, président-directeur général du Groupe Nadeau.
Il est toutefois difficile de savoir si l’industrie de la canneberge poursuivra sa croissance dans les prochaines années.
«Les producteurs québécois sont dynamiques, ils sont très ingénieux, inventifs, puis ils vont toujours être prêts à répondre au marché», croit M. Landreville-Nadeau.